Pour nous, "alien resident" comme ils disent, nous avons la chance de pouvoir nous frotter à deux administrations :
- la française expatriée au consulat de France à Chicago,
- l'américaine, la vraie.
La française est délicieuse, nous exportons vraiment la fine fleur de l'administration française !
On n'est pas dépaysé :
- Horaires de visites serrés,
- il faut attendre (même s'il n'y a personne),
- mines désagréables et peu avenantes (qu'est ce qu'ils ont encore à me demander),
- organisation plutôt bordélique (il me faut la copie recto verso de votre permis... mais vous l'avez déjà faite vous-même il y a 3 semaines...)
- le bonjour et le au-revoir sont en option,
- le délais minimum pour toute demande est de trois semaines.
- Horaires de visites plus souples,
- il faut attendre avec son petit numéro,
- personnel neutre et procédurier (limite robotique),
- on peut avoir des informations au téléphone (à condition d'aimer déambuler dans les méandres des serveurs vocaux),
- le délais minimum est de 30 à 60 jours (autant vous dire que l'on attend encore) !
Tout ces expériences administratives n'ont qu'un seul but, obtenir deux précieux sésames américains:
- un numéro de sécurité sociale,
- un permis de conduire.
Le numéro de sécu est LE numéro magique pour pouvoir tracer le gentil consommateur... il indispensable pour avoir une carte de crédit (pour la carte de débit, pas de soucis), un permis de conduire, un abonnement de téléphone mobile, un leasing automobile, des milliers de cartes de crédit !!!
Toutes les banques et organismes de crédit s'en servent pour faire un "credit check" et un "credit score" pour valider votre solvabilité et s'assurer que vous n'avez pas de tendance mauvais payeur...
Comble de l'ironie, pour avoir un bon crédit score, il ne suffit pas de payer son loyer et ses factures dans les temps, il faut aussi se prendre une petite dose de crédit révolver (pardon revolving) sans se bruler des doigts... le signe distinctif du consommateur averti !
Voila pour ce petit aperçu de nos tracasseries administratives au pays de l'oncle Sam...
Vivement les impots :)
2 commentaires:
C'est vrai que pour ce qui est de l'administration, on n'est pas dépaysé...
Moi ce qui m'a le plus marquée, c'est qu'ils demandent systématiquement le "groupe ethnique" : on a le choix entre blanc, noir, hispanique, asiatique et native american...
J'avoue qu'au moment où j'ai coché la case "white", la charmante dame qui s'occupait de moi m'a jeté un coup d'oeil du style "A t'elle bien compris la question ??" :)
Bon c'est vrai que je suis un peu plus difficilement "classable" que Jérôme :)
Moi qui pensais qu'ici on ne me demanderait pas à tout bout de champ d'où je viens, me voilà bien servie :)
Sans vouloir casser du sucre sur le dos de l'administration Française, je peux dire qu'après six mois passés en Suède, notre expérience récente au consulat de France à Malmö a été un vrai bain de "franchouillardise".
Le thème: le vote par procuration.
Comme dans tout bon film français, on se serait crus dans une pièce de théâtre:
- Unité de lieu: une petite pièce d'attente, un bureau attenant, à la porte ouverte, pour qu'on puisse participer à tout ce qui s'y passe
- Unité de temps: tout le monde est là au même moment, et la petite salle d'attente se transforme vite en bus se dirigeant vers la fac aux heures de pointe
- Unité d'action: tout le monde veut la même chose, et repose les mêmes questions pour régler le même problème. Au bout d'une trop longue première demi-heure, on nous distribue les formulaires, avec des explications orales "cocher cette case mais pas celle là", "n'oubliez pas cette date que je dis une seule fois"
Et c'est vrai qu'autant notre contact avec l'administration Suédoise a été carrée et avenante, même agréable parfois, et que les administrés se prêtent de bonne grâce au rituel du ticket portant le numéro de passage, et gardent un calme apparent de bon aloi, autant l'expérience Française fut remplie de personnes ayant toutes un cas très particulier, et exigeant qu'on plie les règles à leur mesure, quand elles n'étaient pas en train de refaire l'histoire du monde dans une discussion animée (et de sourds) avec le consul.
Le tout dans un joyeux bain latin, où les sourires "C'est un peu le bazar ici" croisaient les regards "Là c'est mon tour, t'as pas intérêt à prendre ma place !"
Bref, si on avait le mal du pays, c'était un bon remède !
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